Conception et grossesse – Mon récit, partie 1

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4 mois après mon accouchement, je prends enfin le temps d’écrire le récit de toute mon expérience de maternité, sans filtres et le plus honnêtement possible. 

Certaines d’entre vous m’ont demandé d’écrire cet article (via les réseaux sociaux) depuis quelque temps déjà, mais je n’avais pas le recul nécessaire pour écrire ce que je désirais écrire. Maintenant je suis prête à tout vous raconter!

J’espère sincèrement que cela aidera certaines d’entre vous à y voir plus clair sur cette merveilleuse mais chamboulante expérience et peut-être, à être guidée dans certains choix et déculpabilisée dans d’autres. 

Allons-y!

1/ La conception

Je suis tombée enceinte après plusieurs mois d’essai, 6 mois pour être précise, 6 mois de peurs, d’angoisses et de “et si on y arrive pas”, “j’ai probablement un problème de fertilité », “pourquoi ça ne marche pas”. 

Des questionnements somme toute légitimes mais qui ajoutent une couche de pression à notre projet bébé.

Un stress supplémentaire qui n’aide apparemment pas à tomber enceinte (selon de nombreuses études scientifiques), ce qui te fait entrer dans un cercle vicieux (pas de bebe -> stress -> pas de bébé). 

Bref, après plusieurs mois non concluants, on décide avec monsieur de partir un week-end pour se détendre dans une retraite yoga. 

3 jours de méditation, de yoga, d’alimentation énergisante, vegan et intuitive, de balades en forêt et de sociabilité, en bref, un week-end de repos absolu autant pour le corps que pour l’esprit. 

Quelques jours plus tard, je tombe enceinte.

Les sceptiques diront coïncidence, personnellement je suis convaincue que l’esprit à un pouvoir illimité sur le corps et que cette pause à grandement favorisée la réussite de notre conception.

Est-ce que c’est 100% grâce à cette retraite que je suis tombée enceinte? Qui sait?

2/ La grossesse

Ça y est, je suis enceinte, wow! 

Le mot “enceinte” sur ce test en plastique est incroyable, des cris de surprise, des larmes de joie, des bisous, mais aussi de l’appréhension, de la peur, c’est réel et puis des questions, tellement de questions!

Et maintenant quoi? 

a) Le 1er trimestre

Après avoir eu les conseils de base auprès de ma gynécologue : les aliments interdits, les activités interdites mais surtout le risque assez probable d’une fausse couche, 15 à 20% des grossesses confirmées pour être exacte, on attend donc que les semaines passent. 

La joie d’avoir réussi est là, mais la peur de faire une fausse-couche aussi et je préfère à ce moment-là ne pas trop me faire d’espoir pour ne pas tomber de trop haut, un réflexe humain j’imagine.

Chaque jour qui passe où tout va bien est une victoire mais pour être honnête chaque virée aux toilettes est accompagnée d’une peur.

Mais je reste positive malgré les nausées et les vomissements continuels de ce premier trimestre, les sensibilités aux odeurs assez extrêmes, les siestes à rallonge et surtout les questions sans réponses.

À ce stade, je tiens à dire que je trouve que nous ne sommes pas assez informés (femmes et hommes) sur ces premiers jours / semaines de grossesse et même sur comment concevoir le plus optimalement possible.

Les spécialistes voient des femmes enceintes tous les jours et assument que nous savons tout, ce qui n’est pas le cas alors mon conseil est de lire, lire et encore lire sur le sujet.

Cela peut être des livres, des articles, mais aussi de s’équiper d’une application spécialisée.

C’est ce que nous avons fait, nous avons utilisé grossesse+, une application gratuite qui nous à guidé pas à pas.
Tous les dimanches matin, nous lisions l’évolution de notre petit têtard et ça faisait du bien (ce n’est pas sponsorisé, je la mentionne car je l’ai utilisé et qu’elle m’a aidé.).

Bref, un premier trimestre long et rapide à la fois, les examens sont faits, tout est normal et ouf nous voilà enfin au début du second trimestre.

Mes conseils : se reposer au maximum, lire et s’instruire sur la grossesse.

b) Le 2ème trimestre

J’habite à Montréal et ici le système pour suivre les grossesses est un peu différent de la France.

Soit on passe par le système médical traditionnel (obstétricien, hôpital, accouchement sous péridurale si souhaité, etc.).
Soit on passe par une maison de naissance (sage-femme, accouchement à l’hôpital, à la maison de naissance ou alors chez soi, accouchement naturel, etc.).

*les 2 options sont couvertes par l’état

Pour nous, le choix était logique, c’était la maison de naissance et oh mon Dieu, nous n’avons jamais regretté ce choix, probablement l’un des choix les plus importants à faire car c’est tout le suivi de grossesse et l’accouchement qui en sont impactés.

Il doit probablement exister des équivalences en France et ça vaut le coup de se renseigner.
C’est toujours une bonne chose d’explorer ses options pour avoir un choix auquel on n’aurait pas pensé mais qui nous convient peut-être mieux au final!

Pour en revenir à mon récit, le 2e trimestre fut génial, on peut enfin l’annoncer à nos proches, les symptômes difficiles du premier trimestre sont derrière nous, on commence à voir le petit ventre qui s’arrondit sans pour autant être trop dérangé par celui-ci.

On en a donc profité pour voyager, rendre visite à notre famille à Nice et partir en Italie une petite semaine, une petite bulle de bonheur qui nous a vraiment fait du bien.
Je conseille d’ailleurs à tous les futurs parents de profiter de ce second trimestre pour passer du temps ensemble, voyager et explorer autant que possible!

Les examens se poursuivent, les rendez-vous chez la sage-femme s’enchaînent et nous voilà déjà au 3e trimestre.

Mes conseils : trouver une clinique avec une approche qui vous parle autant que possible, voyager, explorer, se retrouver en amoureux et profiter au maximum.

c) Le 3ème trimestre

En revenant de voyage je me suis inscrite à des cours de yoga prénatal et à du TRX pour femme enceinte, c’était très bénéfique pour moi de continuer à bouger et surtout de prendre ce temps pour moi.

Malheureusement quelques semaines après mon retour, nous avons eu une recrudescence du virus et tout à fermé, donc mes cours de sport ont été annulés, c’était en décembre 2021 – janvier 2022 et mon accouchement était prévu pour le 13 février.

Pour ceux qui ne le savent pas, à Montréal, les mois d’hiver les plus difficiles sont janvier, février et mars et je peux dire qu’entre l’hiver (autour de -25°), le semi-confinement et les derniers mois de grossesse, c’était une période très challengeante, surtout physiquement.

Ne pas pouvoir bouger facilement, se dépenser, le gros ventre qui empêche de fermer ses bottes d’hiver toute seule, etc.

Alors j’en ai profité pour m’occuper de toutes les choses à préparer avant l’arrivée du bébé, les choses à acheter, nos plans pour l’accouchement, etc.

C’est là que j’arrive à un de mes conseils les plus importants : prenez une doula!

Une quoiii?

Une doula est une accompagnante à la naissance qui va être présente le jour de l’accouchement pour aider la future maman à se détendre, se concentrer sur ses contractions, à respirer comme il faut, faire des points d’acupression, gérer la douleur, etc.

Nous ne regrettons absolument pas ce choix, notre doula m’a tellement aidé, beaucoup plus que ce que mon conjoint aurait pu faire pour moi malgré toute sa bonne volonté.

Il était là, il me soutenait moralement, mais physiquement, j’avais un soutien professionnel et personnel, d’autant plus que ma sage-femme devait gérer un autre accouchement en même temps que le mien et ne pouvait donc pas être 100 % avec moi.

La doula va également faire des sessions prénatales avec vous pour expliquer tout le processus d’accouchement et le déroulement des premières semaines post-natales, elle vient également quelques fois en post-natal pour s’assurer que tout va bien, en bref, c’est un réel soutien !

Je vous conseille de chercher plusieurs doulas proches de chez vous et de les rencontrer pour trouver celle avec qui le courant passe le mieux, cette personne sera présente avec vous pour ce jour merveilleux, vous voulez vous sentir le plus à l’aise possible avec elle.

En plus de l’aide de notre doula, nous avons participé à un cours de préparation à l’accouchement ou nous avons appris tellement, mais tellement de choses !

Choses que personne n’explique ou ne raconte, ces informations il faut les chercher et cela fait toute la différence pour un accouchement le plus optimal possible.

Mes conseils : prendre le temps de se préparer à l’accouchement, mais surtout au post-natal, trouver une doula, faire des cours de préparation à l’accouchement, bouger autant que possible.

En conclusion

Aujourd’hui, à 4 mois post-partum, je peux dire que je préfère de loin la période post-natale à la grossesse, car à la fin, je n’avais qu’une seule hâte, c’était d’accoucher et de retrouver mon corps.

Pour certaines femmes, il est difficile de ne plus se sentir en possession de son corps durant 9 mois comme ce fut mon cas, et c’est correct aussi. 

Personne n’a dit que toutes les femmes devaient adorer cette expérience, il est important d’en parler et d’être honnête sur le sujet pour briser les tabous et ainsi aider les autres femmes à ne pas se sentir coupable de se sentir ainsi.

Oui être enceinte c’est magique et c’est un miracle, mais c’est aussi 9 mois qui peuvent être difficiles à vivre pour tellement de raisons (symptômes, hormones, inconforts, etc.).

Alors on prend les émotions comme elles viennent et on accepte que ce ne soit pas 9 mois tout rose !

Évidemment, chaque grossesse est différente et ce n’est ici que mon récit et mes conseils. Je suis très chanceuse d’avoir eu une grossesse facile, ou tout s’est très bien passé et de pouvoir vous le partager, j’en ai conscience.

Bien sûr je ne suis pas rentrée dans tous les détails car ça serait bien trop long, mais j’espère que cela vous aidera déjà!

Spoiler : un accouchement de rêve (si on peut dire ça !) et pourtant 100 % naturel, sans péridurale, pour enfin rencontrer la plus belle chose du monde, mon petit prince.

N’hésite pas si tu as des questions ou des commentaires !

4 réflexions sur “Conception et grossesse – Mon récit, partie 1”

  1. Merci Sharon de partager cette expérience très intime avec nous, tu es pleine de bon conseils pour celle qui n’osent pas en parler.

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